Les hépatites virales
Les hépatites virales sont des hépatites (inflammations aiguës du foie) provoquées par un virus. Les 3 virus les plus fréquemment rencontrés sont les virus A, B et C.
Les hépatites virales sont des maladies infectieuses avec une atteinte du foie. Cette atteinte a une double origine : la toxicité directe du virus et les réactions immunitaires de l’organisme qui détruisent leurs cellules pour se débarrasser du virus. Beaucoup d’hépatites passent inaperçues et plus de 90 % guérissent.
On distingue deux grands types d’hépatites virales :
celles à transmission oro-fécale : l’hépatite A et l’hépatite E
celles à transmission parentérale et sexuelle : l’hépatite B, l’hépatite C, l’hépatite Delta
On parle d’hépatite virale aiguë lorsque la maladie se développe au moment de la contraction du virus et l’on parle d’hépatite virale chronique lorsqu’une personne est porteuse du virus et que la maladie se manifeste chez elle de façon chronique.
Moins de 1 % sont des hépatites fulminantes, et 5 % deviennent chroniques. Parmi ces hépatites chroniques, 30% évolueront vers la cirrhose , et parmi ces cirrhoses, 30 à 50% évolueront vers un cancer du foie au bout de 10 ans.
Hepatite A
Elle touche chaque année entre 10.000 et 30.000 personnes et ne devient jamais chronique : une fois qu’on est guéri, c’est définitif. Les formes graves sont rares.
Elle se transmet principalement par voie alimentaire, en particulier via l’eau souillée et les fruits de mer mais les transmissions directes de personne à personne sont possibles.
Il n’y a pas de traitement spécifique de l’infection par le virus de l’hépatite A. Cette infection a le plus souvent une évolution spontanément favorable et ne nécessite pas d’hospitalisation.
Hepatite B
Elle touche en France 100.000 personnes par an. Le vaccin contre l’hépatite B existe depuis 1981. C’est une maladie fréquente dans le monde, particulièrement en Afrique au Sud du Sahara et en Asie du Sud-Est. La maladie se transmet surtout par voie parentérale (seringues, aiguilles, transfusions de sang) et atteint principalement le personnel hospitalier, les hémodialysés, les transfusés et les toxicomanes. Elle peut également se transmettre par la salive, le sperme et donc par contacts sexuels. Il existe également la possibilité d’une transmission mère-enfant. La maladie ne donne pas d’immunité croisée avec l’hépatite A.
Hepatite C
Elle touche 1,2% de la population. En France, 600.000 personnes seraient infectées et 170 millions dans le monde. La contamination se fait par les transfusions, les piqûres avec une aiguille souillée, les actes médicaux invasifs (endoscopies avec prélèvements par exemple) ou avec du matériel mal décontaminé. L’entourage d’un sujet infecté est théoriquement au risque.
C’est une hépatite qui évolue souvent sur le mode chronique et son incubation est de 7 à 8 semaines. La transmission se fait essentiellement par le sang : 90 % des cas sont dus à des transfusions, à la toxicomanie intraveineuse, ou à l’hémodialyse. Plus rarement la contamination peut se faire par contact sexuel ou être périnatale chez le nouveau-né.
Hepatite E
Essentiellement présente dans le sud-est asiatique et dans les pays en voie de développement, les virus de l’Hépatite E de génotypes 1 et 2 (VHE 1 et VHE 2) ont une transmission oro-fécale, habituellement par l’eau contaminée. L’ictère est présent chez 40 % des patients Il n’y a pas de traitement pour l’hépatite E aiguë qui guérit seule dans la très grande majorité des cas.