Le burnout élevé des IDEL
Charge de travail et horaires décalés sont des facteurs stressants qui peuvent mener au burnout.
Didier Truchot, professeur de psychologie sociale à l’Université de Bourgogne-Franche-Comté et Mathilde Duboz, étudiante en master psychologie du travail ont mené une enquête dont les résultats indiquent que le niveau de burn-out des infirmiers libéraux serait élevé et équivalent à celui des médecins généraux.
Les facteurs déclencheurs du burnout chez les IDEL
Le professeur Truchot a souhaité déterminer les éléments déclenchant le stress des IDEL dans leur environnement de travail. D’après l’enquête, la liste des stresseurs potentiels sont les suivants:
-La charge de travail associée à une amplitude horaire importante (travail le soir, la nuit, les week-end …)
-Le manque de temps pour récupérer
-Les relations conflictuelles avec certains patients qui leur manquent de respect
-Les relations tendues avec des collègues ou un environnement de travail contraignant.
-La réalisation des soins dans des logements peu adaptés, sales ou vétustes
-La confrontation à des demandes excessives des patients et/ou de leur famille et la réalisation de tâches qui ne relèvent pas du métier d’IDEL
-La difficuté à prendre du recul face à des patients en difficultés physiques ou psychologiques.
-Les inquiétudes financières liées à l’exercice en libéral
Burn-out : entre épuisement émotionnel et dépersonnalisation
L’épuisement émotionnel est le symptôme principal du burnout. L’infirmier a alors le sentiment de ne plus avoir les ressources pour répondre aux exigences de son travail, il manque de motivation et a un sentiment de fatigue chronique qui ne se règle pas avec quelques jours de repos ce qui s’apparente aux symptômes de la dépression.
La dépersonnalisation est le second versant du burn-out: il s’agit d’un sentiment de perte de sens de soi-même, dans lequel un individu ne possède plus le contrôle de la situation. Souvent, les personnes ayant expérimenté la dépersonnalisation disent avoir l’impression que « la vie ressemble à un film, les choses paraissent irréelles, floues, sensation de vertige et de grosse fatigue ».
Quelles solutions ?
Afin de diminuer le risque de burnout, voici un exemple de solutions qui peuvent être mises en place :
-La réalisation de tâches qui ne relèvent pas du métier d’IDEL comme la charge administrative peut être solutionnée en faisant appel à un organisme de gestion administrative comme Izyfact.
-Dans son étude, le Pr Truchot montre que les IDEL qui exercent seuls effectuent en moyenne 53 heures par semaine, contre seulement 38 heures pour ceux qui sont associés. Se regrouper en cabinet serait donc l’une des solutions à mettre en place pour baisser le burn-out .
-D’après l’étude du Pr Truchot, plus les IDEL s’aperçoivent qu’elles doivent faire un travail d’empathie et trouver la bonne distance avec la patientèle, plus le travail va avoir un effet positif sur sa vie privée.